le malheur est à l’heure

Le malheur,

fixité appréhendée dans l’absence
ou par choc, dans l’événement de trop
fausse attente, regret, fin de complaisance,
vieux souvenir enduit sur notre peau,

seuls psys et croques-morts en font choux gras
c’est vrai, les vautours n’ont pas le nez fin,
les premiers sont, sans prévention, dégâts,
les seconds, ont en concession*, défunts,

voir son avenir prendre l’eau, couler
oublier pourquoi l’on déteste ses mains,
se suffire du pain du bourreau, jeté,
perdre encor un jour, sans un lendemain,

et de la nuit un chant triste s’élève
des gestes rares, tout emmêlés de peur
et le regard, comme celui d’un élève
incompris de comprendre, son malheur…

 

* concession : comprendre dans les deux sens : concession, place dans un cimetière et fatalité de la mort du corps que l’on concède aux pompes funèbres…

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zeugma Maître Poète

Par zeugma

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