Je naquis au bord d’une mer…

Je naquis au bord d’une mer dont la couleur passe
En douceur le saphir oriental. Des lys
Y poussent dans le sable, ah, n’estce ta face
Triste, les pâles lys de la mer natale ;
N’estce ton corps délié, la tige allongée
Des lys de la mer natale !

Ô amour, tu n’eusses souffert qu’un désir joyeux
Nous gouvernât; ah, n’estce tes yeux,
Le tremblement de la mer natale !

Le pèlerin passionné

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