D’une fontaine

Cette fontaine est froide, et son eau douxcoulante,
A la couleur d’argent, semble parler d’Amour ;
Un herbage mollet reverdit tout autour,
Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante.

Le fueillage obeyt à Zephyr qui l’évante,
Souspirant, amoureux, en ce plaisant séjour ;
Le soleil clair de flame est au milieu du jour,
Et la terre se fend de l’ardeur violante.

Passant, par le travail du long chemin lassé,
Brûlé de la chaleur et de la soif pressé,
Arreste en cette place où ton bonheur te maine ;

L’agréable repos ton corps delassera,
L’ombrage et le vent frais ton ardeur chassera,
Et ta soif se perdra dans l’eau de la fontaine.

Bergeries

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Philippe Desportes Apprenti Poète

Par Philippe Desportes

Philippe Desportes, né à Chartres en 1546 et mort à l'abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'État.

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