renfrogné

Renfrogné,(1)

ah ! la bonne grimace venue du bon passé,
les humains recherchaient la raison en commun,
pourquoi ne pas montrer son désaccord du nez,
en plissant son visage, le regard dans les mains ?

l’effet rejoint la cause en gestes mimétiques,
sans les enfants peut-être, fût perdue l’attitude,
pour eux l’on inventa deux sens asymétriques,
bouder est tout gentil, bougonner est plus rude,

elle plaît par la distance marquée par le silence
en veilleuse allumée, symbole de résistance,
elle attend un secours, mais dès fois est cognée

contre l’indifférence mêlée d’ingratitude,
alors seule se relève d’une bête hébétude,
et tout le monde voit, la tête du renfrogné…

 

1 : Verbe renfrogner pronominal : se renfrogner ; Contracter, plisser son visage en signe de mécontentement.
Avec le préfixe re-, de l’ancien français “froignier”, du gaulois *frogna (« nez ») (→ voir froen en breton, gallois ffroen, irlandais sróine) ; à rapprocher de l’italien frignare (« grimacer de douleur, se plaindre »), de l’occitan fonhar (« bouder ») ou de l’espagnol refunfuñar (« bougonner »).

Voter pour ce poème!

Vous ne voulez pas finir comme le poète méconnu La Fontaine ? Laissez un commentaire pour montrer votre appréciation !

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments