Les Plus Lus

  • Dompteuse

    Elle vint dans Ninive énorme, où sont les fous Qui veillent dans les lits et dorment sur les tables, Et le théâtre est cendre où, les soirs ineffables, Elle noyait sa tête aux crins des lions doux. Fixant sur eux des yeux charmeurs comme en des fables, Elle allait, éteignant leurs cris dans ses genoux, […] Plus

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  • Le verre

    Madame, on m’a dit l’autre jour Que j’imitais… qui donc ? devine ; Que j’imitais Musset : le tour N’en est pas nouveau, j’imagine. Musset a répondu pour nous : ‘ C’est imiter quelqu’un, que diantre ! Écritil, que planter des choux En terre… ou des enfants… en ventre. ‘ Et craquez, corsets de satin […] Plus

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  • Saintes femmes

    Quelle étoile nous vit donc naître, nous qui sommes Les voleuses de vos coeurs charmants, Enfantsrois ? C’est nous qui vous faisons la cour, ô jeunes hommes, Et vos légèretés nous sont d’atroces croix. En nous rien des yeux verts de l’amante fatale Par sa jupe épandue en mare de sang noir. Rien des beautés […] Plus

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  • Sonnet – Smala

    Le soleil verse aux toits des chambres mal fermées Ses urnes enflammées ; En attendant le kief, toutes sont là, pâmées, Sur les divans brodés de chimères armées ; Annès, Nazlès, Assims, Bourbaras, Zalimées, En lin blanc, la prunelle et la joue allumées Par le fard, parfumées, Tirant des narghilés de légères fumées, Ou buvant, […] Plus

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  • La Déesse

    J’adore la Mythologie, Sa science en fleurs, sa magie, Ses Dieux… souvent si singuliers, Et ses Femmes surnaturelles Qui mêlent leurs noms aux querelles Des peuples et des écoliers. Cachés parfois dans les nuages, Leurs noms luisent… sur nos voyages. J’ai vu leurs temples phéniciens ; Et je songe, quand bat la diane, Involontairement à […] Plus

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  • L’idéal

    L’honneur permet la galanterie quand elle est unie à L’idée de sentiments du cœur, ou à l’idée de conquête.Montesquieu. Mon idéal n’est pas : mon ange, À qui l’on dit : mon ange, mange ; Tu ne bois pas, mon ange aimé ? Un pauvre ange faux et sans ailes Que les plus sottes ritournelles […] Plus

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  • Immensité

    Voyez le ciel, la terre et toute la nature ; C’est le livre de Dieu, c’est sa grande écriture ; L’homme le lit sans cesse et ne l’achève point. Splendeur de la virgule, immensité du point ! Comètes et soleils, lettres du feu sans nombre ! Pages que la nuit pure éclaire avec son ombre […] Plus

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  • Les baisers

    Sonnez, sonnez haut sur la joue, Baisers de la franche amitié, Comme un fils de neuf ans qui joue, Petit tapageur sans pitié. Baiser du respect qui s’imprime À la porte du cœur humain, Comme avec l’aile d’une rime, Effleurez à peine la main ; Baiser d’affection armée, De la mère au cœur noble et […] Plus

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  • L’homme

    Homme dont la tristesse est écrite d’un bout Du monde à l’autre, et même aux murs de la campagne, Forçat de l’hôpital et malade du bagne ; Dormeur maussade, à qui chaque aube dit : « Debout ! » Voyageur douloureux qu’attend la Mort, auberge Où l’on vend le lit dur et les pleurs blancs […] Plus

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  • Amour

    Je ne crains pas les coups du sort, Je ne crains rien, ni les supplices, Ni la dent du serpent qui mord, Ni le poison dans les calices, Ni les voleurs qui fuient le jour, Ni les sbires ni leurs complices, Si je suis avec mon Amour. Je me ris du bras le plus fort, […] Plus

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  • Charité

    Nourrissez votre cœur du feu des charités, Filles du Fils de l’homme, aux yeux pleins de clartés. Aimez celle qu’un peuple appelle politesse. Avant Notre-Seigneur, savoir vivre, qu’était-ce ? Quelque chose au dehors, mais au fond, presque rien. Etre civilisé, c’est bien ; poli, très bien ; La politesse, fleur de l’homme charitable, Règle notre […] Plus

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  • La fée

    Il en est encore une au monde, Je la rencontre quelquefois, Je dois vous dire qu’elle est blonde Et qu’elle habite au fond des bois. N’était que Vous, Vous êtes brune Et que Vous habitez Paris, Vous vous ressemblez… sous la lune, Et quand le temps est un peu gris. Or, dernièrement, sur ma route […] Plus

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