Les Plus Lus

  • À David d’Angers

    x(Sur une statue d’enfant.) L’enfant ayant aperçu (À l’insu De sa mère, à peine absente) Pendant au premier rameau De l’ormeau Une grappe mûrissante ; L’enfant, à trois ans venu, Fort et nu, Qui jouait sur la belle herbe, N’a pu, sans vite en vouloir, N’a pu voir Briller le raisin superbe. Il a couru […] Plus

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  • Le soir de la jeunesse

    À mon ami ***. Oui, vous avez franchi la jeunesse brûlante ; Vous avez passé l’âge où chaque heure est trop lente, Où, tout rêvant, on court le front dans l’avenir, Et déjà s’ouvre à vous l’âge du souvenir. Oui, l’amour a pour vous mêlé joie et souffrance ; Vous l’avez ressenti souvent sans espérance, […] Plus

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  • À Ronsard

    (Pour un ami qui publiait une édition de ce poète.) À toi, Ronsard, à toi, qu’un sort injurieux Depuis deux siècles livre aux mépris de l’histoire, J’élève de mes mains l’autel expiatoire Qui te purifiera d’un arrêt odieux. Non que j’espère encore, au trône radieux D’où jadis tu régnais, replacer ta mémoire ; Tu ne […] Plus

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  • Le silence

    Sonnet. Je ne suis pas de ceux pour qui les causeries, Au coin du feu, l’hiver, ont de grandes douceurs ; Car j’ai pour tous voisins d’intrépides chasseurs Rêvant de chiens dressés, de meutes aguerries, Et des fermiers causant jachères et prairies, Et le juge de paix avec ses vieilles sœurs, Deux revêches beautés parlant […] Plus

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  • Causerie au bal

    À Madame ***. Et je vous ai revue, et d’espérance avide J’ai rougi ; près de vous un fauteuil était vide ; Et votre œil sans courroux sur moi s’est reposé, Et je me suis assis, et nous avons causé : « — Que le bal est brillant, et qu’une beauté blonde, Nonchalamment bercée au […] Plus

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  • À M. Auguste Le Prévost

    Dans l’île Saint-Louis, le long d’un quai désert, L’autre soir je passais ; le ciel était couvert, Et l’horizon brumeux eût paru noir d’orages, Sans la fraîcheur du vent qui chassait les nuages ; Le soleil se couchait sous de sombres rideaux; La rivière coulait verte entre les radeaux ; Aux balcons ça et là […] Plus

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  • Dans ce cabriolet de place

    Dans ce cabriolet de place j’examine L’homme qui me conduit, qui n’est plus que machine Hideux, à barbe épaisse, à longs cheveux collés : Vice et vin et sommeil chargent ses yeux soûlés. Comment l’homme peut-il ainsi tomber ? pensais-je, Et je me reculais à l’autre coin du siège. — Mais Toi, qui vois si […] Plus

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  • Sainte Thérèse à Jésus crucifié

    Sonnet. Ce qui m’excite à t’aimer, ô mon Dieu, Ce n’est pas l’heureux ciel que mon espoir devance, Ce qui m’excite à t’épargner l’offense, Ce n’est pas l’enfer sombre et l’horreur de son feu ! C’est toi, mon Dieu, toi par ton libre vœu Cloué sur cette croix où t’atteint l’insolence ; C’est ton saint […] Plus

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  • À Victor Hugo

    Ami, d’où nous viens-tu, tremblant, pâle, effaré, Tes blonds cheveux épars et d’un blond plus doré, Comme ceux que Rubens et Rembrandt à leurs anges Sonnent en leurs tableaux par des teintes étranges ? Ami, d’où nous viens-tu ? d’où la froide sueur De ta main qui me presse, et la blanche lueur De ton […] Plus

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  • En ces heures que le plaisir abrège

    Sonnet. En ces heures souvent que le plaisir abrège, Causant d’un livre à lire et des romans nouveaux, Ou me parlant déjà de mes prochains travaux, Suspendue à mon cou, tu me dis : Comprendrai-je ? Et, ta main se jouant à mon front qu’elle allège, Tu vantes longuement nos sublimes cerveaux, Et tu feins […] Plus

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  • À M. Viguier

    Au temps des Empereurs, quand les Dieux adultères, Impuissants à garder leur culte et leurs mystères, Pâlissaient, se taisaient sur l’autel ébranlé Devant le Dieu nouveau dont on avait parlé, En ces jours de ruine et d’immense anarchie Et d’espoir renaissant pour la terre affranchie, Beaucoup d’esprits, honteux de croire et d’adorer, Avides, inquiets, malades […] Plus

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  • À Victor Hugo (II)

    Votre génie est grand, Ami ; votre penser Monte, comme Élysée, au char vivant d’Élie ; Nous sommes devant vous comme un roseau qui plie ; Votre souffle en passant pourrait nous renverser. Mais vous prenez bien garde, Ami, de nous blesser ; Noble et tendre, jamais votre amitié n’oublie Qu’un rien froisse souvent les […] Plus

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