Les Plus Lus

  • Les bûchers

    Les générations passent sous le soleil, Sans regarder le ciel trop haut pour leurs paupières, Bétail indifférent, végétant aux litières Des jours de chair épaisse et d’opaque sommeil. L’or seul, l’or luit partout, dieu sordide et vermeil. Et les peuples obscurs, qu’effare la lumière, Roulent à l’océan sans fond de la matière, Larves mornes qui […] Plus

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  • Octobre est doux…

    Octobre est doux. L’hiver pèlerin s’achemine Au ciel où la dernière hirondelle s’étonne. Rêvons… le feu s’allume et la bise chantonne. Rêvons… le feu s’endort sous sa cendre d’hermine. L’abatjour transparent de rose s’illumine. La vitre est noire sous l’averse monotone. Oh ! le doux ‘remember’ en la chambre d’automne, Où des trumeaux défunts l’âme […] Plus

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  • Versailles

    I Ô Versailles, par cette aprèsmidi fanée, Pourquoi ton souvenir m’obsèdetil ainsi ? Les ardeurs de l’été s’éloignent, et voici Que s’incline vers nous la saison surannée. Je veux revoir au long d’une calme journée Tes eaux glauques que jonche un feuillage roussi, Et respirer encore, un soir d’or adouci, Ta beauté plus touchante au […] Plus

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  • Le Fleuve

    Conçu dans l’ombre aux flancs augustes de la Terre, Le Fleuve prend sa vie aux sources du mystère. Il est le fils des monts déserts et des glaciers ; Et les vieux rocs pensifs, farouches nourriciers Du limpide cristal distillé par la voûte, Dans l’ombre, de longs jours l’abreuvent goutte à goutte, L’écoutent gazouiller dans […] Plus

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  • Midi

    Au zénith aveuglant brûle un globe de flamme, Le ciel entier frémit criblé de flèches d’or. Immobile et ridée à peine la mer dort, La mer dort au soleil comme une belle femme. Ça et là, dans le creux des rochers, une lame Blanchit, et par degrés d’un insensible effort Les vagues, expirant sur le […] Plus

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  • Je t’aime, loin de toi …

    Je t’aime, loin de toi ma pensée obstinée, Et, par l’instinct d’amour à l’amour ramenée, Revient vers toi, voltige alentour de ton cou, De tes yeux, de tes seins, comme un papillon fou, Et, grise de tourner dans ton cercle de femme, Reste des jours entiers sans rentrer dans mon âme… Je t’aime, et, malgré […] Plus

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  • Idéal

    Hors la ville de fer et de pierre massive, À l’aurore, le choeur des beaux adolescents S’en est allé, pieds nus, dans l’herbe humide et vive, Le coeur pur, la chair vierge et les yeux innocents. Toute une aube en frissons se lève dans leurs âmes. Ils vont rêvant de chars dorés, d’arcs triomphaux, De […] Plus

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  • Une douceur splendide et sombre

    Une douceur splendide et sombre Flotte sous le ciel étoilé On dirait que làhaut, dans l’ombre Un paradis s’est écroulé. Et c’est comme l’odeur ardente, L’odeur fiévreuse dans l’air noir, D’une chevelure d’amante Dénouée à travers le soir. Tout l’espace languit de fièvres. Du fond des coeurs mystérieux S’en viennent mourir sur les lèvres Des […] Plus

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  • Nuit blanche

    Cette nuit, tu prendras soin que dans chaque vase Frissonne, humide encore, une gerbe de fleurs. Nul flambeau dans la chambre où tes chères pâleurs Se noieront comme un rêve en des vapeurs de gaze. Pour respirer tous nos bonheurs avec emphase, Sur le piano triste, où trembleront des pleurs, Tes mains feront chanter d’angéliques […] Plus

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  • Les colombes

    Partout la mer unique étreint l’horizon nu, L’horizon désastreux où la vieille arche flotte ; Au pied du mât penchant l’Espérance grelotte, Croisant ses bras transis sur son coeur ingénu. Depuis mille et mille ans pareils, le soir venu, L’Ame assise à la barre, immobile pilote, Regarde éperdument dans l’ombre qui sanglote Ses colombes s’enfuir […] Plus

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  • Ermione

    Le ciel suave était jonché de pâles roses… Tes yeux tendres au fond de ton large chapeau Rêvaient : tu flottais toute aux plis d’un grand manteau, Et ton coeur, qu’inclinaient d’inexprimables choses, Le ciel suave était jonché de pâles roses… Se penchait sur mon coeur comme un iris sur l’eau. Le ciel suave était […] Plus

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  • Mon âme est une infante

    Mon Âme est une infante en robe de parade, Dont l’exil se reflète, éternel et royal, Aux grands miroirs déserts d’un vieil Escurial, Ainsi qu’une galère oubliée en la rade. Aux pieds de son fauteuil, allongés noblement, Deux lévriers d’Écosse aux yeux mélancoliques Chassent, quand il lui plaît, les bêtes symboliques Dans la forêt du […] Plus

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