Les Plus Lus

  • Le courant

    Il faudrait, pour quitter la ville, un vieux bateau, Suivant l’eau lentement, sans voiles et sans rames. Sur des nuages blancs aussi blancs que des femmes, Le ciel d’été, l’azur étendrait son manteau. Serré dans le granit comme dans un étau, Le fleuve mord ses bords et glisse en courtes lames ; Et la ville […] Plus

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  • La pêche

    Pour peu que le vent tombe ou saute, il faut la rame. On part, à jeun souvent. C’est l’été, c’est l’hiver ; C’est la pluie ou bien c’est, rougissant le flot vert, Le soleil qui vous brûle au vif avec sa flamme. Ils savent comme un cri s’étrangle dans la lame, Et qu’ils ont sous […] Plus

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  • Gros temps

    Combien vas-tu tuer d’hommes, sombre Océan ? Tu portes aujourd’hui ta couronne d’écume ; Et la folle poussière étincelante fume Sur les gouffres où l’œil plonge dans le néant. Des sillons longs et noirs rident ton sein béant ; Leurs bords, frangés de blanc, scintillent dans la brume. Contre l’homme, ce rien, la tempête consume […] Plus

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  • Étoiles

    Ses yeux, tout un printemps, éclairèrent ma vie Je marchais ébloui, la tenant par la main. Elle était le rayon, l’étoile du chemin, Et tant qu’elle a brillé sur moi, je l’ai suivie. Ainsi mes jours passaient sans but et sans envie Puis vint l’été ; ce fut un triste lendemain. Je ne vis plus […] Plus

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  • L’homme mûrit son cœur

    L’homme mûrit son cœur. L’arbre mûrit sa sève. Voici l’heure des fruits, et voici la saison Où la terre a poussé des germes à foison. Debout, penseur ! voici l’avenir qui se lève ! Va, guerrier ; ceins tes reins pour vaincre, prends ton glaive, Et frappe le passé fier de son vieux blason. Va […] Plus

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  • Ta bouche

    Ta bouche a deux façons charmantes de causer, Deux charmantes façons : le rire et le baiser. Si vous voulez savoir celle que je préfère, J’aime mieux celle-ci, mais l’autre m’est plus chère. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • A la nuit

    Derrière les brouillards blancs comme une fumée, La lune, œil endormi qui se souvient du jour, Me sourit, et sa flamme embellit le contour Du bois où sourdement court la sève embaumée. Ô nuit ! forêt sans bords, lune, splendeur aimée, Longtemps j’ai cru, troublé par un ancien amour, Que votre paix sereine adoucit le […] Plus

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  • Le ciel

    Le ciel, il faut le ciel vaste comme le vide A mon front ivre d’air, à mon cœur fou d’azur ! Le ciel sublime, avec son grand soleil d’or pur Et ses astres cloués à sa voûte solide ; Avec ses soirs troublés, son aurore limpide, Ses nuages de pourpre et d’or, au vol peu […] Plus

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  • Le long cours

    Avant l’amour fatal de ce qu’on ne sait pas, Je tends vers l’inconnu les forces de mon âme. Je voudrais secouer mes ailes, et je pâme A rencontrer partout l’ombre devant mes pas. Les étoiles où vont les rêves d’ici-bas Ne peuvent point m’ouvrir le secret de leur flamme ; Ni l’éther infini que mon […] Plus

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  • Frontispice

    Je rêve un frontispice à mes vers. Le burin, Fantasque, évoquerait sur le seuil d’un portique La fatale beauté d’une Chimère antique. Levant vers moi son front cruel et souverain. Pour abuser mon cœur par un espoir serein, La bouche sourirait sensuelle et plastique ; Le corps rigide aurait la pose hiératique Des grands sphinx […] Plus

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  • La Saint-Martin d’hiver

    Les bois ont dépouillé leur costume. L’été A dû livrer au vent sa riche broderie, Et les merles moqueurs, qui sifflaient la féérie, Ne savent où cacher leur vol vif et heurté. Voici venir l’hiver, ceint avec majesté De son brouillard ainsi qu’une draperie. Il sème sur la terre aride et défleurie Les frêles diamants […] Plus

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  • La rue

    La rue au flanc du roc serpente resserrée ; Les filets font de longs treillis sur les maisons. A tous les coins la mer, fermant les horizons, Fait trembler sur les murs une bande azurée. La bonne odeur de l’eau monte avec la marée. Des hommes dont le cœur brave en toutes saisons L’Océan, qui […] Plus

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