Les Plus Lus

  • A Vénus

    Ayant après long désir Pris de ma douce ennemie Quelques arrhes du plaisir, Que sa rigueur me dénie, Je t’offre ces beaux oeillets, Vénus, je t’offre ces roses, Dont les boutons vermeillets Imitent les lèvres closes Que j’ai baisé par trois fois, Marchant tout beau dessous l’ombre De ce buisson que tu vois Et n’ai […] Plus

    Lire la suite

  • Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage

    Sonnet X. Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage, Ce n’est l’air des Latins, ni le mont Palatin, Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin, Changeant à l’étranger mon naturel langage. C’est l’ennui de me voir trois ans et davantage, Ainsi qu’un Prométhée, cloué sur l’Aventin, Où l’espoir misérable et mon cruel destin, […] Plus

    Lire la suite

  • N’étant de mes ennuis la fortune assouvie

    Sonnet XLI. N’étant de mes ennuis la fortune assouvie, Afin que je devinsse à moi-même odieux, M’ôta de mes amis celui que j’aimais mieux, Et sans qui je n’avais de vivre nulle envie. Donc l’éternelle nuit a ta clarté ravie, Et je ne t’ai suivi parmi ces obscurs lieux ! Toi, qui m’as plus aimé […] Plus

    Lire la suite

  • Chant du désespéré

    La Parque si terrible A tous les animaux, Plus ne me semble horrible, Car le moindre des maux, Qui m’ont fait si dolent, Est bien plus violent. Comme d’une fontaine Mes yeux sont dégouttants, Ma face est d’eau si pleine Que bientôt je m’attends Mon coeur tant soucieux Distiller par les yeux. De mortelles ténèbres […] Plus

    Lire la suite

  • Une louve je vis sous l’antre d’un rocher

    Une louve je vis sous l’antre d’un rocher Allaitant deux bessons : je vis à sa mamelle Mignardement jouer cette couple jumelle, Et d’un col allongé la louve les lécher. Je la vis hors de là sa pâture chercher, Et courant par les champs, d’une fureur nouvelle Ensanglanter la dent et la patte cruelle Sur […] Plus

    Lire la suite

  • Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché

    Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché, Qui pour son ornement quelque trophée porte, Lever encore au ciel sa vieille tête morte, Dont le pied fermement n’est en terre fiché, Mais qui dessus le champ plus qu’à demi penché Montre ses bras tout nus et sa racine torte, Et sans feuille ombrageux, de son […] Plus

    Lire la suite

  • Mars, vergogneux d’avoir donné tant d’heur

    Mars, vergogneux d’avoir donné tant d’heur A ses neveux que l’impuissance humaine Enorgueillie en l’audace romaine Semblait fouler la céleste grandeur, Refroidissant cette première ardeur, Dont le Romain avait l’âme si pleine, Souffla son feu, et d’une ardente haleine Vint échauffer la gothique froideur. Ce peuple adonc, nouveau fils de la Terre, Dardant partout les […] Plus

    Lire la suite

  • Telle que dans son char la Bérécynthienne

    Telle que dans son char la Bérécynthienne Couronnée de tours, et joyeuse d’avoir Enfanté tant de dieux, telle se faisait voir En ses jours plus heureux cette ville ancienne : Cette ville, qui fut plus que la Phrygienne Foisonnante en enfants, et de qui le pouvoir Fut le pouvoir du monde, et ne se peut […] Plus

    Lire la suite

  • La Complaînte du désespéré

    Qui prêtera la parole A la douleur qui m’affole ? Qui donnera les accents A la plainte qui me guide : Et qui lâchera la bride A la fureur que je sens ? Qui baillera double force A mon âme, qui s’efforce De soupirer mes douleurs ? Et qui fera sur ma face D’une larmoyante […] Plus

    Lire la suite

  • Toi qui de Rome émerveillé contemples

    Toi qui de Rome émerveillé contemples L’antique orgueil, qui menaçait les cieux, Ces vieux palais, ces monts audacieux, Ces murs, ces arcs, ces thermes et ces temples, Juge, en voyant ces ruines si amples, Ce qu’a rongé le temps injurieux, Puisqu’aux ouvriers les plus industrieux Ces vieux fragments encor servent d’exemples. Regarde après, comme de […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.