Les Plus Lus

  • Au bord de l’eau

    S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe, Le voir passer ; Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace, Le voir glisser ; À l’horizon, s’il fume un toit de chaume, Le voir fumer ; Aux alentours, si quelque fleur embaume, S’en embaumer ; Si quelque fruit, où les abeilles goûtent, Tente, y […] Plus

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  • Ressemblance

    Vous désirez savoir de moi D’où me vient pour vous ma tendresse ; Je vous aime, voici pourquoi : Vous ressemblez à ma jeunesse. Vos yeux noirs sont mouillés souvent Par l’espérance et la tristesse, Et vous allez toujours rêvant : Vous ressemblez à ma jeunesse. Votre tête est de marbre pur, Faite pour le […] Plus

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  • La beauté

    Splendeur excessive, implacable, Ô beauté, que tu me fais mal ! Ton essence incommunicable, Au lieu de m’assouvir, m’accable : On n’absorbe pas l’idéal. L’éternel féminin m’attire, Mais je ne sais comment l’aimer. Beauté, te voir n’est qu’un martyre, Te désirer n’est qu’un délire, Tu n’offres que pour affamer ! Je porte envie au statuaire […] Plus

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  • L’art sauveur

    Sonnet. S’il n’était rien de bleu que le ciel et la mer, De blond que les épis, de rose que les roses, S’il n’était de beauté qu’aux insensibles choses, Le plaisir d’admirer ne serait point amer. Mais avec l’océan, la campagne et l’éther, Des formes d’un attrait douloureux sont écloses ; Le charme des regards, […] Plus

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  • Les oiseaux

    Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour sans ombre et l’air, à vous les ailes Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs ! Des plus parfaits vivants qu’ait formés la nature, Lequel plus aisément plane sur les forêts, Voit mieux se […] Plus

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  • Printemps oublié

    Ce beau printemps qui vient de naître À peine goûté va finir ; Nul de nous n’en fera connaître La grâce aux peuples à venir. Nous n’osons plus parler des roses : Quand nous les chantons, on en rit ; Car des plus adorables choses Le culte est si vieux qu’il périt. Les premiers amants […] Plus

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  • Ici-bas

    Ici-bas tous les lilas meurent, Tous les chants des oiseaux sont courts ; Je rêve aux étés qui demeurent Toujours… Ici-bas les lèvres effleurent Sans rien laisser de leur velours ; Je rêve aux baisers qui demeurent Toujours… Ici-bas tous les hommes pleurent Leurs amitiés ou leurs amours ; Je rêve aux couples qui demeurent […] Plus

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  • Silence

    Sonnet. La pudeur n’a pas de clémence, Nul aveu ne reste impuni, Et c’est par le premier nenni Que l’ère des douleurs commence. De ta bouche où ton cœur s’élance Que l’aveu reste donc banni ! Le cœur peut offrir l’infini Dans la profondeur du silence. Baise sa main sans la presser Comme un lis […] Plus

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  • Les téméraires

    Sonnet. Du pôle il va tenter les merveilleux hivers ; Il part, le grand navire ! Une puissante enflure Au souffle d’un bon vent lève et tend la voilure Sur trois beaux mâts portant neuf vergues en travers. Il est parti. Là-bas, au soleil, dans les airs Traînant son pavillon comme une chevelure, Il a […] Plus

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  • La terre et l’enfant

    Enfant sur la terre on se traîne, Les yeux et l’âme émerveillés, Mais, plus tard, on regarde à peine Cette terre qu’on foule aux pieds. Je sens déjà que je l’oublie, Et, parfois, songeur au front las, Je m’en repens et me rallie Aux enfants qui vivent plus bas. Détachés du sein de la mère, […] Plus

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  • L’art et l’amour

    À Alexandre Piédagnel. Le vent d’orage, allant où quelque dieu l’envoie, S’il rencontre un parterre, y voudrait bien rester : Autour du plus beau lis il s’enroule et tournoie, Et gémit vainement sans pouvoir s’arrêter. — « Demeure, endors ta fougue errante et soucieuse, Endors-la dans mon sein, lui murmure la fleur. Je suis moins […] Plus

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  • Pensée perdue

    Elle est si douce, la pensée, Qu’il faut, pour en sentir l’attrait, D’une vision commencée S’éveiller tout à coup distrait. Le cœur dépouillé la réclame ; Il ne la fait point revenir, Et cependant elle est dans l’âme, Et l’on mourrait pour la finir. À quoi pensais-je tout à l’heure ? À quel beau songe […] Plus

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