Les Plus Lus

  • Épitaphe de M. Arnauld

    (En mémoire à Arnauld.) Au pied de cet autel de structure grossière, Gît sans pompe, enfermé dans une vile bière, Le plus savant mortel qui jamais ait écrit ; Arnauld, qui, sur la grâce instruit par Jésus-Christ, Combattant pour l’Église, a, dans l’Église même, Souffert plus d’un outrage et plus d’un anathème. Plein du feu […] Plus

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  • Sur Homère

    Quand, la dernière fois, dans le sacré vallon, La troupe des neuf sœurs, par l’ordre d’Apollon, Lut l’Iliade et l’Odyssée ; Chacune à le louer se montrant empressée : Apprenez un secret qu’ignore l’univers, Leur dit alors le dieu des vers : Jadis avec Homère, aux rives du Permesse, Dans ce bois de lauriers où […] Plus

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  • Chanson à boire

    (Écrite à l’âge de dix-sept ans.) Philosophes rêveurs, qui pensez tout savoir, Ennemis de Bacchus, rentrez dans le devoir : Vos esprits s’en font trop accroire. Allez, vieux fous, allez apprendre à boire. On est savant quand on boit bien : Qui ne sait boire ne sait rien. S’il faut rire ou chanter au milieu […] Plus

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  • Contre Saint Sorlin

    Dans le palais, hier Bilain Voulait gager contre Ménage Qu’il était faux que Saint Sorlin Contre Arnauld eût fait un ouvrage. Il en a fait, j’en sais le temps, Dit un des plus fameux libraires. Attendez, c’est depuis vingt ans, On en tira cent exemplaires. C’est beaucoup ! dis-je en m’approchant, La pièce n’est pas […] Plus

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  • Le bûcheron et la mort

    Le dos chargé de bois, et le corps tout en eau, Un pauvre bûcheron, dans l’extrême vieillesse, Marchait en haletant de peine et de détresse. Enfin, las de souffrir, jetant là son fardeau, Plutôt que de s’en voir accablé de nouveau, II souhaite la Mort, et cent fois il l’appelle. La Mort vint à la […] Plus

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  • Vers pour Tavernier

    (Vers pour mettre en bas du portrait de Tavernier.) De Paris à Dehli, du couchant à l’aurore, Ce fameux voyageur courut plus d’une fois : De l’Inde et de l’Hydaspe il fréquenta les rois ; Et sur les bords du Gange on le révère encore. En tous lieux sa vertu fut son plus sûr appui […] Plus

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  • L’amateur d’horloges

    Sans cesse autour de six pendules, De deux montres, de trois cadrans, Lutin, depuis trente et quatre ans, Occupe ses soins ridicules. Mais à ce métier, s’il vous plaît, A-t-il acquis quelque science ? Sans doute ; et c’est l’homme de France Qui sait le mieux l’heure qu’il est ! Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • À Jean Racine

    Racine, plains ma destinée. C’est demain la triste journée, Où le prophète Desmarets, Armé de cette même foudre Qui mit le Port-Royal en poudre, Va me percer de mille traits. C’en est fait, mon heure est venue. Non que ma muse soutenue De tes judicieux avis, N’ait assez de quoi le confondre : Mais, cher […] Plus

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  • Chanson à boire (I)

    Soupirez jour et nuit sans manger et sans boire ; Ne songez qu’à souffrir ; Aimez, aimez vos maux, et mettez votre gloire À n’en jamais guérir. Cependant nous rirons Avecque la bouteille, Et dessous la treille Nous la chérirons. Si sans vous soulager une aimable cruelle Vous retient en prison, Allez aux durs rochers, […] Plus

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  • À mes vers

    (Sur leur impatience à paraître.) J’ai beau vous arrêter, ma remontrance est vaine ; Allez, partez, mes Vers, dernier fruit de ma veine. C’est trop languir chez moi dans un obscur séjour : La prison vous déplaît, vous cherchez le grand jour ; Et déjà chez Barbin, ambitieux libelles, Vous brûlez d’étaler vos feuilles criminelles. […] Plus

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  • Vers sur Marie Poncher de Brétouville

    (Mis en musique par Lambert en 1671.) Voici les lieux charmants où mon âme ravie Passait à contempler Silvie Les tranquilles moments si doucement perdus. Que je l’aimais alors ! Que je la trouvais belle ! Mon coeur, vous soupirez au nom de l’Infidèle : Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus ? C’est ici […] Plus

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  • À mon jardinier

    Laborieux valet du plus commode maître Qui pour te rendre heureux ici-bas pouvait naître, Antoine, gouverneur de mon jardin d’Auteuil, Qui diriges chez moi l’if et le chèvrefeuil, Et sur mes espaliers, industrieux génie, Sais si bien exercer l’art de La Quintinie ; Ô ! que de mon esprit triste et mal ordonné, Ainsi que […] Plus

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