Les Plus Lus

  • Pour un ami (II)

    (La veille de la publication d’un premier ouvrage.) C’est demain, c’est demain qu’on lance, Qu’on lance mon navire aux flots ; L’onde en l’appelant se balance Devant la proue ; amis, silence ! Ne chantez pas, gais matelots ! Demain je quitte le rivage Où dormit longtemps mon radeau ; Là-bas m’attend plus d’un orage, […] Plus

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  • À Madame ***

    Madame, il est donc vrai, vous n’avez pas voulu, Vous n’avez pas voulu comprendre mon doux rêve ; Votre voix m’a glacé d’une parole brève, Et vos regards distraits dans mes yeux ont mal lu. Madame, il m’est cruel de vous avoir déplu : Tout mon espoir s’éteint et mon malheur s’achève ; Mais vous, […] Plus

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  • À Madame M

    Quoi ! vous voulez, par bonté, quelquefois, Pour épargner ma paupière un peu tendre, Un peu lassée, au soir, me faire entendre, Lu par vous-même, un livre de mon choix ! Vous liriez tout, Fauriel et Gaulois ; Et le sujet, à fond, me viendrait prendre, Dans le fauteuil où j’oserais m’étendre, Indifférent à l’accent […] Plus

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  • Ne ris point des sonnets

    Sonnet. Ne ris point des sonnets, ô critique moqueur ! Par amour autrefois en fit le grand Shakespeare ; C’est sur ce luth heureux que Pétrarque soupire, Et que le Tasse aux fers soulage un peu son cœur. Camões de son exil abrège la longueur, Car il chante en sonnets l’amour et son empire ; […] Plus

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  • Vous avez jeunesse avec beauté

    Sonnet à madame L. Madame, vous avez jeunesse avec beauté, Un esprit délicat cher au cœur du Poète, Un noble esprit viril, qui, portant haut la tête, Au plus fort de l’orage a toujours résisté ; Aujourd’hui vous avez, sous un toit écarté, Laissant là pour jamais et le monde et la fête, Près d’un […] Plus

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  • Chacun en sa beauté

    Sonnet. Chacun en sa beauté vante ce qui le touche, L’amant voit des attraits où n’en voit point l’époux ; Mais que d’autres, narguant les sarcasmes jaloux, Vantent un poil follet au-dessus d’une bouche ; D’autres, sur des seins blancs un point comme une mouche ; D’autres, des cils bien noirs à des yeux bleus […] Plus

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  • À deux absents

    Couple heureux et brillant, vous qui m’avez admis Dès longtemps comme un hôte à vos foyers amis, Qui m’avez laissé voir, en votre destinée Triomphante, et d’éclat partout environnée, Le cours intérieur de vos félicités, Voici deux jours bientôt que je vous ai quittés ; Deux jours, que seul, et l’âme en caprices ravie, Loin […] Plus

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  • Une jeune femme au bain

    À Madame Récamier.(Sur un portrait de Gérard.) Dans ce frais pavillon de marbre et de verdure, Quand le flot naturel avec art détourné, Pour former un doux lac, vient baiser sans murmure Le pourtour attiédi du pur jaspe veiné ; Quand le rideau de pourpre assoupit la lumière, Quand un buisson de rose achève la […] Plus

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  • À Francfort-sur-le-Mein

    À Francfort-sur-le-Mein l’on entre, et l’on s’étonne De ne voir qu’élégance, éclat, faste emprunté : Ô Francfort, qu’as-tu fait de ta vieille beauté ? Marraine des Césars, où donc est ta couronne ? Mais plus loin, à travers l’or faux qui t’environne, Ton église sans flèche, au cœur de la cité, Monte, comme un vaisseau […] Plus

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  • Pour un ami

    Sonnet. Que de fois, près d’Oxford, en ce vallon charmant, Ou l’on voit fuir sans fin des collines boisées Des bruyères couper des plaines arrosées, La rivière qui passe et le vivier dormant, Pauvre étranger d’hier, venu pour un moment, J’ai reconnu, parmi les maisons ardoisées, Le riant presbytère et ses vertes croisées, Et j’ai […] Plus

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  • Oh ! que la vie est longue

    À Madame Victor Hugo. Notre bonheur n’est qu’un malheur plus ou moins consolé.Jean-François Ducis. Oh ! que la vie est longue aux longs jours de l’été, Et que le temps y pèse à mon cœur attristé ! Lorsque midi surtout a versé sa lumière, Que ce n’est que chaleur et soleil et poussière ; Quand […] Plus

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  • Rome

    À Madame de Staël. Au sein de Parthénope as-tu goûté la vie ? Dans le tombeau du monde apprenons à mourir ! Sur cette terre en vain, splendidement servie, Le même astre immortel règne sans se couvrir ; En vain, depuis les nuits des hautes origines, Un ciel inaltérable y luit d’un fixe azur, Et, […] Plus

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